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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 14:44

 

journaux012-copie-1

 

Moislains. Fouille sur 8000 m², préalablement à l’aménagement du Canal Seine-Nord (Sabrina Sarrazin, Inrap, 2010).

 

*Quatre fosses dont une probable fosse d’extraction de limon sont disséminées sur l’ensemble de l’emprise. Elles ont livré de la céramisue de l’âge du Bronze.

 

*A La Tène D2, un établissement rural est matérialisé par un réseau fossoyé rectiligne présentant trois états successifs repartis dans un laps de temps très court. Le dernier correspond à un enclos à tendance curviligne d'environ 2,4 ha. Un bâtiment à quatre poteaux (6,25 m²), d'autres trous de poteaux et des fosses sont répartis dans et hors l’enceinte.

 

*Au cours de la période julio-claudienne, l'établissement se déplace vers le nord-est, tout en gardant l’orientation primitive. Localisé principalement en dehors de l'emprise fouillée, il est constitué, au sud, par un enclos quadrangulaire à doubles fossés et, à l’est et à l’ouest, par des fossés en chicane. Plusieurs fosses réparties le long des fossés de l’enclos pourraient-être les vestiges de constructions en matériaux périssables. L'abandon du site semble se situer au début du IIe siècle.

Au sud-ouest, le long du grand enclos laténien, une nécropole regroupe, sur environ 600 m², 14 incinérations quadrangulaires alignées. Elles s'échelonnent du début de l’époque augustéenne à Claude, peut-être jusqu’à Trajan pour l'une d'entre elles. Leur profondeur varie de 0,06 m à 0,50 m. Les restes humains (adultes et un enfant en bas âge) ont été déposés dans des urnes cinéraires en céramique (7 ex.) ou dans des contenants quadrangulaires aux parois rigides (3ex.). Ils sont fréquemment mélangés à de la faune brûlée ou à des objets de parure majoritairement en fer (5 fibules), en alliage cuivreux (2 fibules, miroir) ou en ambre (perle). Outre les urnes cinéraires, le mobilier recueilli consiste en 70 vases (de 2 à 11, le plus souvent de 4 à 6 par tombe) ne comprenant ni patère ni cruche à bec tréflé. Des éléments métalliques appartenant à des coffrets (poignées, clouterie, charnière ou crampon ) ont été recueillis dans plusieurs tombes. neuf sépultures ont livré un dépôt faunique (tête, mandibule ou côtes de porc)

 

moislains.JPG

Détail d'une incinération. Cl. Inrap

 

Source : T. Ben Redjeb, Carte Archéologique de la Gaule – Somme, à paraître

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 17:51

 

journaux012

 

 

Amiens(Citadelle).

Diagnostic sur 5ha, préalablement à l’aménagement d’unensemble stade/restaurant universitaire/logements (J.-F. Vacossin, Inrap, 2011).


 

Le secteur, localisé dans un faubourg de la ville antique, est occupé dès le Bronze final comme en témoigne une petite fosse qui a livré deux fragments de céramique.

 

Des vestiges attribuables à la période gallo-romaine sont présents sur toute l’emprise du diagnostic. Ils reflètent une occupation rurale depuis les années 40/50 jusqu’au milieu du IIIe s. ou IVe siècle de notre ère. Il s’agit dans la plupart des cas de structures en creux (trous de poteaux, fosses diverses, puits, celliers, fossés). Des maçonneries et fondations attestent également l’existence de bâtiments construits en dur. Le mobilier recueilli, assez varié, reflète la vie quotidienne des habitants.

 

citadelle.JPG

Fondation de bâtiment gallo-romain. Cl. Inrap

 

Une fosse à caractère funéraire , datée des années 110/120-140 ap. J.-C., a livré 13 vases et un gobelet en verre.

 

citadelle2.JPGLe mobilier à caractère funéraire. Cl. Inrap

 

D'autres vestiges sont liés à la présence de la citadelle (construite à partir de 1598). Il s'agit notamment de deux larges fossés. Le premier pourrait appartenir à l’ouvrage à cornes qui protégeait la demi-lune d’entrée nord, le second qui entourait cette dernière.

 

Les témoignages les plus récents témoignent des deux guerres mondiales (tranchée en zigzag, mitrailleuse Hotchkiss de calibre 8 mm,...).

 

Source : rapport de diagnostic

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 11:38

 

journaux012-copie-1

Amiens (Place au Feurre). Diagnostic sur 4000 m², préalable à l’aménagement d’une ZAC(E. Binet, Service Archéologique d'Amiens Métropole, 2011).

 

La zone diagnostiquée est localisée à la périphérie septentrionale de Samarobriva.

 

Les niveaux les plus anciens sont constitués par une accumulation, sur près de 1,50 m, de sédiments tourbeux contenant du matériel antique, témoignant probablement de la présence d'une zone de marécage proche du fond de vallée proche de l’Avre.

 

Un sol ou un aménagement visant peut-être à stabiliser et assainir ce secteur daterait de la fin du IIIe siècle ou du début du IVe siècle ap. J.-C.

 

Au cours du Moyen Âge, cette zone a certainement gardé son aspect plus ou moins marécageux et insalubre comme en témoigne l’accumulation d’autres niveaux de sédiments tourbeux. La présence d’ossements animaux, parfois complets mais le plus souvent fragmentés, pourrait être liée avec les artisanats de la boucherie et de la tannerie signalés dans ce quartier.

 

Vers la fin du Moyen Âge ou au début de l’époque Moderne, les occupations sont matérialisées par des structures en bois parfaitement conservées (poteaux en bois et clayonnage) recouvertes par plusieurs recharges de silex correspondant peut-être aux sols de la place moderne (Marché au Feurre).

 

amiens.JPGClayonnage apparaissant au sommet des derniers sédiments tourbeux. Cl. Service Archéologique d'Amiens Métropole

 

Les vestiges les plus récents sont représentés par plusieurs caves des maisons bordant la place qui ont été détruites lors des bombardements de 1940.

 

amiens2.JPG

Murs des caves contemporaines appartenant aux maisons qui bordaient la Place au Feurre. Cl. Service Archéologique d'Amiens Métropole

 

Source : rapport de diagnostic

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 12:51

 

journaux012-copie-1

Nesle (Route de Ham). Diagnostic sur 9,7ha, préalablement à l’aménagement d’une ZAC(E. Petit, Inrap, 2011).

 

Malgré la superficie concernée, ce diagnostic n'a livré que peu de vestiges puisque seuls quatre portions de fossés (parcellaire ?) ont été mises au jour. L'un d'entre eux a livré un tesson de céramique gallo-romaine à pâte grise sableuse. Il pourrait être mis en relation avec une villa gallo-romaine qui se situe légèrement au sud-est.

fosse-copie-2

Fossé. Cl Inrap

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 17:23

 

journaux012-copie-1Péronne (ZI de la Chapelette). Diagnostic sur 7,2 ha, préalablement à l’aménagement d’une ZAC

(E. Petit, Inrap, 2011).

 

Ce diagnostic a permis de mettre en évidence deux noyaux d'occupation de la Tène moyenne/finale. Le premier, localisé dans l’angle sud-ouest de l'emprise, regroupe sur une cinquantaine de m², plusieurs trous de poteau et une grande fosse. Le second, à 120 m au nord-est du précédent, comprend, sur environ 300 m², un bâtiment de type « grenier » à quatre poteaux (8 m²). Dans l'environnement immédiat de ces occupations se trouve un silo qui a livré l'essentiel de la céramique recueillie sur le site.

Le site continue à être occupé à l'époque romaine. Un fossé rectiligne suivi sur 23 m a livré de la céramique LTD2-Augustéen et un puits une trentaine de tessons du milieu Ier/début période Flavienne


peronne.JPG

Silo cl. Inrap

 

Source : T. Ben Redjeb, Carte Archéologique de la Gaule – Somme, à paraître

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 18:53

journaux012

 

L'épave d'Epagne-Epagnette

 

plonge_marine014.gif

Cette épave a été découverte dans la Somme par Christophe Cloquier au cours d’une prospection subaquatique. Immergée à une profondeur moyenne comprise entre 2,50 m et 3 m, elle se présentait sur une quinzaine de mètres de long sous la forme d’une cargaison, apparemment en place, de tuiles plates et de tuiles « bombées ». L’épave est apparente sur une longueur totale de près de 11,75 m et sur une largeur moyenne d’environ 2 m.

 

epave.JPG

Préparation d’un relevé des vestiges architecturaux par un archéologue-plongeur (Photo ; E. Champelovier, DRASSM/Ministère de la Culture)



Une première campagne programmée d’évaluation de cette épave et de sa cargaison, a

 

été menée du 30 mai au 3 juin 2011 sous la direction d'Eric Rieth. Elle s’inscrit dans

 

le prolongement du programme de recherche interdisciplinaire sur les batelleries

 

fluvio-maritimes médiévales et modernes (direction Eric Rieth) et de la fouille programmée (2005-2010) de l’épave de la première moitié du XVesiècle EP1- Canche,

 

Beutin, Pas-de-Calais, et de son environnement nautique. Elle avait pour but de

 

localiser précisément et topographier le site, caractériser la morphologie et la

 

structure de la coque, évaluer l'étendue, la composition, l'organisation l’examen de la

 

cargaison de tuiles et recueillir des données susceptibles de dater l’épave.

 

ep2Vue in situ de l’allonge MB 50 et des bordages VR 51, VR 52 VR 53 (Photo : E. Champelovier, DRASSM/ministère de la Culture)


Les sondages ont permis de confirmer l’architecture à clin de l’épave, de définir

 

l’étendue et l’organisation générale de la cargaison de tuiles plates ( rangées de

 

champs) et faîtières (rangées verticalement), de fournir des premiers éléments de

datation – fin XVIIe-début XVIIIesiècle (étude dendrochronologique)-, de mettre en

 

évidence les différentes potentialités d’étude tant au niveau de l’architecture du

 

bateau et de sa cargaison qu’au niveau de son environnement nautique et du paysage

 

fluvial (lit majeur) auquel il est associé.

 

ep3.JPG

Rangées de tuiles plates à crochet vues de l’aval vers l’amont (Photo ; E. Champelovier, DRASSM/Ministère de la Culture)

 

Cette première campagne sera suivie d'une opération pluriannuelle (2012-2014) qui

 

permettra d'apporter des réponses aux nombreuses questions encore posées.

 

 

Source : ER. Rieth, rapport de sondage, 2011.


loisir-plongeur-13.gif





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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 18:51

journaux012-copie-1Une Vénus préhistorique découverte sur le canal Seine Nord

(Libération, 8 décembre 2011)

 

venus.JPG

Les archéologues de l'INRAP qui fouillent le tracé du canal Seine Nord europe ont découvert une magnifique statuette de Vénus datant du néolithique....

Lire la suite

 

cuisine 39

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 12:18

 

journaux012-copie-1

Amiens (rue Gaulthier de Rumilly).

Diagnostic sur 6138 m², préalable à un projet immobilier (J.-F. Vacossin, Inrap, 2011).

 

Dans ce secteur situé à la périphérique sud de la ville antique d’Amiens, le diagnostic a permis de mettre au jour une fosse gallo-romaine comblée dans les années 40-60 ap. J.-C.. Elle a livré un abondant mobilier (céramique, faune, coquillage, coquille d’oeuf, arête de poisson, fibule, etc).

Toutes les autres structures découvertes sont liées a la démolition des anciens bâtiments (mur, canalisation, égout, fosse, cave).

 

fouillegr.JPG

La fosse gallo-romaine

 

 

fibule.JPG

fibule gallo-romaine

 

Source : rapport de diagnostic (S.R.A. Picardie)

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 12:02

journaux012-copie-1 Une statuette de 6000 ans à Villers Carbonnel !

 

statue.JPG

 

Mise au jour sur un chantier de fouilles du canal Seine-Nord à Villers-Carbonnel, une mini-statuette «unique» a été présentée vendredi, pour la première fois, à Saint-Quentin.

 

Pour voir l'article du Courrier Picard du 26 novembre 2011, cliquez ici

 

cuisine 39

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 19:03
Le journal de Ham, de son canton et des cantons limitrophes Mercredi 2 novembre 2011
Dans la terre de la Somme, 50 000 ans d'histoire
Le plus grand programme de fouilles archéologiques en Europe s'achèvera en 2013. Visite du QG des archéologues de l'INRAP, où les limiers de l'Histoire analysent leurs trouvailles.

Difficile d'imaginer que dans les plaines où l'on cultive de la betterave aujourd'hui, nos ancêtres chassaient le bison et le mammouth. C'était il y a 50 000 ans, et pourtant des indices subsistent : dissimulés dans la terre de la Somme, ils attendent d'être identifiés par ceux qui savent les trouver. C'est le cas de Gilles Prilaux, responsable scientifique des recherches archéologiques du canal Seine-Nord Europe. Cet expert de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) dirige 10 équipes d'archéologues, dont le rôle est de diagnostiquer et de mettre à jour les vestiges situés sur le tracé de la future liaison Seine-Escaut : un projet visant à relier Le Havre au Benelux par un nouveau canal, de 106 km de long. Ce programme pharaonique est une aubaine pour les archéologues, grâce à une loi de 2001 qui impose au «destructeur» (l'aménageur, à savoir les Voies navigables de France) de financer à 100% des opérations de fouilles archéologiques préalables. Car une fois le canal Seine-Nord Europe réalisé, personne n'aura plus jamais accès aux vestiges qui pourraient se trouver en dessous... 

Découvrez la suite dans notre édition du 3 novembre 2011.
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